La digitalisation : une opportunité pour vos formations

De plus en plus d’organismes de formation s’appuient sur des outils numériques pour plus d’efficacité. Une transition qui n’en est qu’à ses débuts…

La transition numérique est déjà en route dans bien des domaines du monde professionnel, et c’est notamment le cas dans celui de la formation. C’est une nouvelle manière d’apprendre qui est désormais une réalité pour la majorité des structures qui proposent des formations. En 2018, elles sont 59 %*, précisément, à dispenser des « plans de formation mixtes », qui mêlent enseignements en présentiel et à distance. Il s’agit d’une progression régulière, puisqu’elles étaient 53 % en 2016 et 58 % en 2017. Les structures qui ne proposent que des formations en présentiel sont maintenant 33 %, donc largement minoritaires (42 % en 2016 et 35 % en 2017). De plus, il est important de relativiser cette donnée car la moitié de ces 33 % est en cours d’intégration du digital learning. Quant aux structures qui ne proposent que de l’enseignement à distance, elles sont 8 % en 2018 (7 % l’an passé et 5 % en 2016).

Le blended learning a la côte

Le modèle qui semble se détacher est donc très clair : c’est celui du blended learning, aussi appelé apprentissage hybride. Il mêle enseignements à distance et en présentiel. Il est notamment privilégié par les centres de formation, qui sont 60 % à y avoir recours, contre 33 % en 2016. Par ailleurs, les très petites entreprises (TPE) de moins de 10 salariés sont déjà 54 % à l’avoir adopté. En effet, de façon générale, l’offre numérique est une aubaine pour les structures d’envergure modeste et on constate que les organismes de formation de petite taille sont ainsi 80 % à la proposer.

« Malheureusement ou heureusement, nous devons composer avec un modèle éducationnel français qui se fonde beaucoup sur la théorie », témoigne le fondateur d’un centre de formation dédié à l’encadrement des sportifs professionnels. « Nous avons donc une partie pratique dans certains cursus, qui se fait forcément en présentiel. Mais pour la partie théorique, commune à tous les cursus, nous divisons nos enseignements entre cours présentiels et à distance. Le blended learning est ainsi à la base de tous nos programmes de formation. ». Pour les organismes de formation, le numérique est un atout majeur : il offre beaucoup de souplesse, d’adaptation, de réactivité, et n’oblige pas à trouver des locaux « extensibles », susceptibles de s’adapter à l’évolution de la demande. Selon une étude de l’ISTF*, les motivations d’une telle évolution pour les organismes de formation, ne sont autres que la « réduction des coûts de formation » et « l’amélioration de la réactivité business », qui arrivent ex aequo à 21 % des réponses. Mais plus encore, à 29 %, elles veulent ainsi « améliorer l’efficacité pédagogique des formations ».

Des outils pour être accompagné

Du côté des entreprises qui sollicitent des formations, l’intérêt du blended learning est tout aussi évident : d’abord parce que le coût est moindre, ensuite parce qu’elles peuvent ainsi programmer les temps d’enseignement avec leurs collaborateurs, en minimisant leur impact sur le bon fonctionnement de leur entreprise. De plus, elles profitent d’une « meilleure efficacité » des formations avec des contenus et des modalités d’enseignement qui s’adaptent très finement à leurs salariés. C’est le cas, par exemple, des entreprises qui souhaitent préparer leurs salariés au certificat professionnel CléA, qui valide le socle de connaissances et de compétences professionnelles.

Il est important de rappeler que les outils numériques sont certes efficaces, mais comme leur nom l’indique, ils ne sont que de simples outils d’apprentissage. En effet, c’est la façon dont on va les utiliser qui déterminera la qualité de la formation, notamment dans le cadre du certificat CléA. Dès lors, les formateurs doivent pouvoir compter sur un accompagnement leur permettant de préparer au mieux les apprenants. Les outils numériques proposés et tous les services qui leur sont associés sont alors un excellent moyen pour les formateurs d’orienter leur formation au service des apprentissages de leurs stagiaires. Ils leur permettent de les entraîner de façon individualisée, pour qu’ils arrivent avec le plus d’atouts possibles à la certification.

De plus, il y a un autre intérêt à se servir du numérique dans la préparation au CléA : le public qui souhaite passer le certificat n’est pas toujours habitué au maniement des outils digitaux. Il peut alors en « profiter » pour se familiariser avec ces derniers. C’est là un autre atout offert par les solutions numériques, lesquelles devraient se faire une place encore plus grande dans le domaine de la formation ces prochaines années…

Références

*- Enquête réalisée par l’ISTF auprès de 400 structures françaises.

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